J'ai un léger problème, madame la rapporteure, car je suis très attaché à ce que l'on dit devant cette commission.
Nos collègues de la République en Marche insistent sur l'attribution discrétionnaire, et sans même en rendre compte, de crédits à certaines collectivités ou associations. Je me fiche de savoir si cela s'appelle la « réserve » ou non, car rien ne porte ce nom. Je vous ai demandé s'il existe dans d'autres ministères de telles pratiques insupportables pour la démocratie, la transparence et la moralisation, et vous avez répondu : « non ». Or nous venons d'avoir la démonstration qu'il n'y a pas que le ministère de l'intérieur.
On nous a donc menti (Exclamations sur certains bancs). Lorsqu'une réponse n'est pas conforme à la réalité, cela peut être par ignorance, mais vous connaissez parfaitement ces sujets. C'est donc par volonté de masquer la vérité.
J'ai aussi demandé si certaines associations peuvent bénéficier de ces pratiques et il vient de nous être indiqué que c'est notamment le cas au titre du ministère de la jeunesse et des sports. Selon certains tableaux, publics, il y a plus d'une centaine d'associations concernées. On ne peut pas nous opposer que ce n'est pas le même sujet au motif qu'il s'agirait de la « pratique » : l'article 9 bis fait lui-même référence à ce terme, d'ailleurs très mal choisi. On nous balade, ce qui est inacceptable !