Le groupe de La France insoumise déplore le caractère limité de nos prises de parole. En conséquence, je vais me concentrer sur le programme 150 et les indicateurs associés. Certes, le budget augmente légèrement, mais l'augmentation – plus importante – du nombre d'étudiants a eu pour conséquence une baisse de 10 % du budget par étudiant en cinq ans. Il serait intéressant de rajouter un indicateur qualitatif, de dépense par étudiant. Cela permettrait d'évaluer l'éventuel impact de la diminution des dépenses sur la réussite de ces derniers.
Depuis le vote de la loi LRU et l'autonomie progressive des universités, une quinzaine d'entre elles sont en difficultés financières – dont sept en très grande difficulté, comme les universités de Grenoble ou de Lille. Je ne reviendrai pas sur les conclusions de la Cour des comptes, déjà évoquées.
Plusieurs niveaux de dégradation financière sont listés dans son rapport. Sept universités sont classées en « niveau 1 » – situation très dégradée, difficultés financières avérées, risques d'insoutenabilité à court ou moyen terme. Les autres sont classées en « niveau 2 » : situation dégradée ou tendance à la dégradation et risque d'insoutenabilité à moyen terme.
Nous pensons que l'objectif n° 6 du programme 150, qui vise à améliorer l'efficience des opérateurs, conduit les universités à mener une politique de moindre coût, dégradant de ce fait la qualité des enseignements. Pour contrer ce phénomène, il serait intéressant de créer un indicateur de la préservation et de l'amélioration de la qualité des enseignements, car c'est le coeur de la mission de service public de l'université.