De nouvelles avancées significatives concernant la fiabilité des comptes de l'État sont pourtant possibles, et la Cour formule à cet égard des recommandations précises, même si le bilan coûtefficacité des mesures à prendre reste à faire. La Cour est tout à fait prête à en débattre avec l'administration de Bercy.
J'achèverai mon propos en rappelant que l'amélioration constatée du solde budgétaire de l'État s'avère en réalité peu significative, qu'elle ne permet toujours pas de stabiliser la situation financière et qu'elle n'est due qu'à une accélération forte de l'activité économique, dont rien n'assure qu'elle soit durable.
La dette de l'État a donc continué à s'accroître, majorant les risques financiers associés à une éventuelle hausse des taux d'intérêt.
Après une année 2017 de très forte croissance des dépenses des ministères, les perspectives de redressement des finances de l'État pour les années à venir dépendront de sa capacité réelle à maîtriser ses dépenses et à respecter ainsi les engagements de la loi de programmation des finances publiques.
L'amélioration mécanique et sans effort qui a caractérisé le budget de l'État en 2017 ne pourra pas en effet se poursuivre indéfiniment.