Vous avez hérité d'une situation tendue, monsieur le ministre, et de marges de manoeuvre réduites. Avec un solde négatif de 67,7 milliards, l'hémorragie a été contenue mais elle persiste. Lorsque le rythme d'émission de dette dépasse 20 millions d'euros par heure, c'est l'urgence budgétaire, surtout compte tenu de la pression que fait peser une hausse éventuelle des taux d'intérêt.
Dans quelle direction vogue la barque de l'État ? Sur quelle philosophie repose la politique gouvernementale ? Opterez-vous pour une politique de grands équilibres lors de l'élaboration des budgets à venir ou, au contraire, pour une politique de relance ? Préférerez-vous une combinaison de politiques et, dans ce cas, selon quelles priorités ? Le Premier président de la Cour des comptes nous a renvoyés à la politique de l'exécutif ; je vous interroge donc sur ce sujet.