Vous nous avez présenté les incidences multiples de l'ouverture à la concurrence, notamment en insistant sur les retombées locales de l'hydroélectricité. Je partage également le constat de l'importance des barrages comme outils de stockage indispensables, particulièrement au moment où l'on se sépare des énergies fossiles pour faire place à des énergies intermittentes. Il faut garantir que nous pourrons répondre de manière satisfaisante au besoin du citoyen. Cette mise en concurrence va entraîner automatiquement une augmentation des prix. Or, à l'heure actuelle, le fait que nous ayons la maîtrise de la production énergétique nous permet de proposer des prix de l'électricité inférieurs de 30 % à ceux de l'Allemagne. Demain, nous ne pourrons plus garantir à la population de bénéficier d'une électricité à moindre coût. De plus, il me semble que nous arrivons au point culminant en termes de développement de l'hydroélectricité. Il faut garder notre souveraineté nationale et ne pas accepter les directives européennes qui remettent en cause notre service public de l'énergie.