Je ne connais pas bien ce sujet, mais je comprends que ces barrages ont été construits par l'État puis gérés par EDF, entreprise publique, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Cela représente des décennies d'investissement. Aujourd'hui, il s'agit d'en privatiser un certain nombre, à la suite d'une mise en demeure de l'Union européenne. Je constate qu'à l'Assemblée nationale, nous entendons souvent : « c'est une obligation posée par l'Union européenne ». C'était le cas pour le texte relatif au secret des affaires, puis au sujet des prix plancher dans le domaine de l'agriculture, ou encore pour l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs. De votre côté, recommanderiez-vous une forme de désobéissance ? Ce serait une perspective très intéressante, sans forcément rompre avec les traités. Ma seconde remarque est la suivante : il me semble que le groupe La République en Marche se résigne à cette mise en concurrence, sans pour autant la souhaiter ni revendiquer la privatisation avec force. Je constate une forme de fatalisme, mais une incapacité à faire la preuve des points positifs de cette privatisation. Nous observons un « malgré nous » qui m'interroge.