Intervention de Boris Vallaud

Réunion du mardi 29 mai 2018 à 16h25
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Je ne crois pas que ce soit une organisation syndicale qui ait suggéré la monétisation, mais c'est dans votre lettre de cadrage : c'est vous qui les y invitiez, mais il ne se trouve pas une organisation syndicale aujourd'hui pour la défendre.

Vous parlez de 14 euros mais le coût moyen d'une formation est de 38,80 euros de l'heure : c'est ce qui ressort de vos propres documents. Et les 500 euros annuels annoncés sont loin d'être l'équivalent des trente-cinq heures qui avaient été souhaitées par les partenaires sociaux. En réalité, 500 euros, cela équivaut à environ treize heures de formation, à comparer aux vingt-quatre heures aujourd'hui. Dans ces conditions, on ne peut pas dire qu'il y ait plus de droits à formation pour les salariés.

Enfin, le titre même du texte, « liberté du choix de son avenir professionnel », suscite l'inquiétude. La liberté de choisir sa formation est évidemment importante, mais le plus important, et vous l'avez vous-même suggéré sans apporter de réponse, c'est qu'il y ait concordance entre les intérêts des salariés et ceux de l'entreprise. On trouve au contraire une forme de dissociation et, comme il est plus facile de licencier, la crainte est que l'entreprise préfère, plutôt que d'investir dans ses salariés, les chercher sur le marché du travail.

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