Vous ne nous apportez pas la preuve, madame la ministre, que cette monétisation garantira globalement le même niveau d'investissement dans la formation professionnelle que celui que nous connaissons actuellement.
Vous évoquez la baisse tendancielle des coûts de formation, mais à quel prix, y compris pour le personnel qui forme et se trouve bien souvent dans une grande précarité ? Je doute que cette baisse des coûts s'accompagne d'une augmentation de la qualité.
Vous avez parlé de l'internet mais bien souvent, pour qu'une formation fonctionne, il faut garantir une relation humaine. Quels garde-fous prévoyez-vous ? J'ai assisté à des formations dans le domaine de la sécurité : elles nécessitent une présence physique.
Le forfait en euros risque de faire se développer des formations à 500 euros, que j'appelle « low cost », alors qu'auparavant un temps de formation était garanti et que les droits du salarié étaient plus importants. Dans mon territoire, une formation de soudeur, c'est de 10 000 à 12 000 euros : avec 500 euros, on ne va pas très loin !