La concertation n'étant pas achevée, je ne peux prendre de position définitive. Je tiens toutefois à vous indiquer quel est l'état d'esprit du Gouvernement.
Il faut reconnaître qu'en matière d'emploi des personnes handicapées, nous sommes collectivement en semi-échec.
Aujourd'hui, l'obligation d'employer 6 % de travailleurs handicapés n'est respectée qu'à hauteur de 3,4 % dans les entreprises. Comme cela a été dit, il y a 500 000 demandeurs d'emploi handicapés, ce qui est énorme. Leur niveau de qualification est plus bas que celui de la moyenne des demandeurs d'emploi, car la génération concernée n'a pas bénéficié de l'accompagnement à l'école, tel qu'il existe aujourd'hui. Elle se trouve donc pénalisée.
Le sujet de l'accès à la qualification et à la formation, qui constitue pour ainsi dire un rattrapage de formation, est fondamental pour permettre aux travailleurs handicapés d'accéder à l'emploi ou à un développement de carrière. Ce sujet me paraît donc important. Il est abordé au cours de la concertation avec les partenaires sociaux et fera sans doute l'objet d'un amendement en séance publique.
Sur le sujet du temps partiel, on prévoit, dans le compte personnel de formation, les mêmes droits à mi-temps et à temps plein. Cela est conçu notamment en faveur des femmes, qui représentent 80 % des travailleurs à temps partiel. Quant à savoir ce qui peut faire l'objet d'un abondement, c'est un sujet qui est également à l'ordre du jour de la concertation en cours. Je proposerai un amendement en séance à ce sujet.