Nous sommes convaincus que le passage d'un compte personnel de formation alimenté en heures à un compte alimenté en euros entraîne, pour un certain nombre de salariés, des projets de formation revus à la baisse.
Si l'heure de formation est valorisée, comme il est prévu, à 14,8 euros, il sera beaucoup plus difficile d'accéder à des formations débouchant sur l'acquisition du permis de conduire ou l'obtention de certificats en langue étrangère. Or, il conviendrait de permettre à celles et ceux qui ne bénéficient pas assez des mécanismes de formation professionnelle d'y accéder. Je pense notamment aux techniciens et aux demandeurs d'emploi.
La technicité de certains métiers ou corps de métiers demande une formation longue et complète. Le CPF, tel que prévu par le Gouvernement, ne le permet aucunement. Il ne serait alimenté qu'à hauteur de 500 euros par an, alors qu'une heure de formation peut parfois coûter jusqu'à 31 euros. Il paraît pourtant difficile de former un salarié ou un demandeur d'emploi à un poste technique en 16 heures.
Le projet de loi offre la possibilité aux bénéficiaires d'un CPF de quémander un financement auprès de la région de son employeur ou de son opérateur de compétences ou d'un autre organisme. Si le salarié n'est pas à l'aise avec les démarches administratives, ou si sa demande est refusée, il sera néanmoins obligé de payer un reste à charge élevé pour pouvoir suivre sa formation.
Nous demandons donc à ce que le montant d'alimentation du CPF puisse être revu à la hausse, en fonction du poste et des besoins.