Cet amendement s'inscrit dans la philosophie de la transformation de l'apprentissage que nous appelons de nos voeux. Tout l'article 11 vise d'abord à ouvrir les possibles, nous le verrons, en supprimant l'autorisation administrative ou en rendant possible de développement de sections d'apprentissage dans les lycées, dans les CFA, dans les entreprises, dans les collectivités territoriales ou dans les organes des formations. Nous verrons également que des contraintes financières seront supprimées.
Il s'agit ensuite de responsabiliser tout le monde. Donner des éléments pour la décision et le choix des jeunes et des familles est un acte citoyen, la marque d'une démocratie moderne ; c'est, profondément, un acte démocratique. L'introduction de la notion de valeur ajoutée, déjà expérimentée dans les lycées, est très importante pour éviter le phénomène de sélection. On ne demande pas à un CFA ou à un lycée professionnel de sélectionner les meilleurs au départ – ce serait facile. Il faut qu'ils prennent les jeunes tels qu'ils sont et qu'ils les emmènent le plus loin possible. Leur capacité à le faire sera désormais une donnée publique. La transparence donne aux familles et aux jeunes un véritable pouvoir de décision. Ils ne subiront plus ; ils choisiront. Nous sommes au coeur de la philosophie du projet de loi.