En lycée professionnel comme en CFA, il faut trouver une entreprise d'accueil disposée à vous accueillir en stage pendant vingt-deux semaines. En l'absence d'un tissu économique local, toute la logique de la formation par un professionnel, toute la logique, donc, de l'alternance se trouve compromise. Il faut que l'offre corresponde à la réalité.
Nous défendons cependant également le développement des Campus des métiers et des qualifications pour faciliter la mobilité des jeunes lorsque le tissu économique local ne leur offre pas les métiers qui les intéressent. Il faut des internats et des manières de faire qui permettent la mobilité.
Un CFA de Lyon, où je me suis rendue, consacré aux métiers d'art, a créé un modèle intéressant : la formation théorique est dispensée à l'internat de Lyon, la formation pratique près du lieu d'habitation.
Des modèles peuvent forcément être créés, qui évitent aux jeunes d'être assignés à résidence et favorisent leur mobilité, tout en correspondant à la réalité du terrain. Je pense que l'une des premières missions de la région doit être le développement économique. Si une stratégie de développement économique se met en place, les jeunes trouveront des stages et la formation en alternance sera possible.