Intervention de Sylvain Maillard

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

Nous nous doutions bien qu'à un moment ou à un autre, la discussion prendrait un tour plus politique, puisque nous avons auditionné Hervé Morin. Cela dit, j'ai été très surpris d'entendre le groupe Les Républicains défendre à ce point la centralisation ou l'étatisation, au motif que la formation professionnelle et l'apprentissage seraient mieux gérés par les régions et que celles-ci « n'auraient pas démérité », comme je l'ai entendu. Comment peut-on utiliser de tels termes ? À moins qu'il ne s'agisse d'un lapsus…

Je prendrai deux exemples. Actuellement, en Normandie, la région d'Hervé Morin, 10 000 places d'apprentissage financées ne sont pas pourvues. En PACA, en 2016, sur les 145 millions alloués à l'apprentissage, seulement 97 millions ont été effectivement dépensés. Estimez-vous vraiment que les régions n'ont pas démérité ? Il ne s'agit pas de distribuer des bons et des mauvais points, mais force est de reconnaître que le dispositif fonctionne – on le constate dans les pays scandinaves, en Autriche, en Suisse – lorsque les entreprises, les branches, déterminent elles-mêmes l'organisation de l'apprentissage et de la formation professionnelle. Comment les libéraux que vous êtes peuvent-ils s'accrocher à un archaïsme qui a manifestement montré ses limites ?

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