Effectivement, ça se saurait… Leur libéralisme est peut-être plus pragmatique que le vôtre, chers collègues de la majorité, mais l'économie administrée, ce serait un tout autre système que la gestion actuelle des CFA ! Essayez de mieux choisir les mots…
La question qui se pose est celle de savoir si nous maintenons une capacité d'impulsion politique et, en effet, d'administration suffisante en matière de formation professionnelle. Éricka Bareigts vient de le souligner brillamment : vous nous proposez de laisser le marché décider. Mais où va-t-il ? Vous nous expliquez que ses vertus naturelles feront pousser les CFA comme des champignons. Je ne crois pas à cette perspective : le marché privilégie une logique de rentabilité et d'utilité « court-termiste » qui ne correspond pas aux enjeux de la formation professionnelle. C'est pourquoi la puissance publique doit intervenir pour garantir au mieux l'intérêt général.
Comment l'argent qui sera investi dans l'apprentissage sera-t-il utile aux apprentis et au développement de leurs compétences ? Là est la véritable question. À cet égard, vos propositions ne sont pas à la hauteur. Les nouveaux CFA vont permettre de régler le problème, dites-vous. Mais ceux qui existent aujourd'hui, que deviendront-ils ?