Permettez-moi, madame la présidente, d'intervenir sans lien avec l'amendement : j'apprends que mon nom a été cité pendant ma brève absence et je souhaite réagir. J'ai tenu un propos ironique à l'égard des membres du groupe Les Républicains, mais il me semble injuste de vouloir faire de nos collègues les chantres de l'économie administrée autrefois en vigueur en Union soviétique. Pour en avoir moi-même souffert, je sais tout ce que cela représente.
Certains d'entre vous cherchent à imposer leur vision des choses selon laquelle le nouveau monde s'opposerait à l'ancien. La mienne est beaucoup plus dialectique : le mouvement du monde se caractérise par un certain nombre d'évolutions très positives et d'autres qu'il faut combattre. De nombreuses ruptures sont nécessaires pour que la société se transforme de manière progressiste. En l'occurrence, le projet que vous nous proposez est un projet de marchandisation, de privatisation et de dérégulation, que je combats. Nous formulons de nombreuses propositions pour organiser les choses autrement, pour donner une ambition éducative à notre pays et pour développer la formation professionnelle sans en faire la propriété du marché ; vous aurez l'occasion de les entendre dans les prochains jours. Je regrette que vous restiez dans le pari de la croyance : vos mesures auront des effets très négatifs – ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas transformer le système existant.