J'ignore si France compétences sera une « avancée majeure », madame la rapporteure, mais c'est certainement un changement majeur. Dans la mesure où cet organisme prendra la forme d'un établissement public administratif, il s'agit, que vous le vouliez ou non, d'une recentralisation administrative du système de formation – dans l'appellation même de France compétences. Je ne prétends pas qu'il n'y avait pas matière à simplifier et à fluidifier le système, mais France compétences englobera tout à la fois le COPANEF, le FPSPP et l'ancien CNEFOP en une entité administrative unique qui semble copier un modèle qui, hélas ! a montré qu'il ne fonctionne pas bien : celui de l'agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). L'AFPA est un établissement public administratif où les uns et les autres sont représentés au conseil d'administration, mais où c'est l'État qui a le plus de sièges… D'où une gouvernance complètement déséquilibrée. Je nourris la même inquiétude au sujet de France compétences.