Selon la DREES placée sous la tutelle du ministère du travail, seuls 15 % des demandeurs d'emploi accèdent à une formation qualifiante et utile à la recherche d'un nouvel emploi.
C'est le conseiller Pôle Emploi qui prescrit les formations. Soumis à des conditions de travail dégradées en raison de la baisse des effectifs et des injonctions contradictoires de la part de sa direction, mais aussi du ministère, le conseiller n'est souvent pas en mesure de proposer des formations adéquates aux demandeurs d'emploi.
La grande masse de chômeurs mise en formation vise seulement à maquiller les chiffres du chômage : ces fameux grands plans de formation sont une opportunité pour le Gouvernement d'inverser la courbe. En effet, un demandeur d'emploi en formation n'est plus considéré comme chômeur ! Tout est bon pour faire baisser les chiffres du chômage, même le recours à des organismes de formation plus ou moins compétents.
Par ailleurs, les formations à destination des personnes en situation de handicap ne sont pas toujours adaptées. Les organismes de formation doivent les accueillir sur un temps partiel ou discontinu, selon des modalités et une durée adaptées au handicap. Or ces conditions ne sont pas toujours réunies.
France compétences ne doit pas devenir un organisme au sein duquel les représentants de l'État, des régions et du patronat se mettent d'accord sur des formations uniquement tournées vers les besoins des entreprises. Les missions de l'agence doivent avant tout être d'intérêt général et tournées vers les besoins des personnes recherchant une formation professionnelle qualifiante.
C'est pourquoi nous proposons d'inclure des représentants des demandeurs d'emploi, des personnes en situation de handicap et des précaires dans le conseil d'administration de l'établissement public.