Vous y mettez plus exactement la loi du marché, et cela ne peut pas tourner rond.
Madame la ministre, Marcel Rigout, ministre de la formation professionnelle, dont le passage aux responsabilités a été marqué par la création des missions locales, parce qu'il portait le souci d'une jeunesse en mal d'avenir et refusait d'opposer insertion et qualification, écrivait que « l'aspiration à la formation professionnelle est bien plus qu'une démarche utilitariste liée exclusivement à l'emploi, elle traduit fondamentalement ce grand besoin humain qu'est la culture ». Il promouvait « une conception large et humaniste de la formation, que l'on peut appeler l'éducation permanente », permettant à chacune et chacun de « participer à la maîtrise collective des activités, commencer à dominer les conditions de sa propre vie, de son épanouissement personnel ». Car il n'est pas écrit qu'à vingt ans, on a fini sa course : nous devons à chacune et chacun le droit d'avancer tout au long de sa vie et de mobiliser toujours mieux des connaissances et des expériences croisées.
Nous ferons donc des propositions dans le débat pour que le projet qui en sera issu pour la formation professionnelle, pour l'apprentissage, pour l'assurance chômage porte de véritables ambitions.