Les régions avaient commencé un travail sur l'apprentissage et la formation professionnelle. D'un seul coup, on ne sait plus très bien où elles sont.
Surtout, qui va payer ? Quel acteur retiendrez-vous ? Pour l'État, cela semble mal parti, avec la dette, l'Europe et, surtout, avec l'optimisme communicatif de M. le président de la Cour des comptes, que mes collègues de la commission des finances et moi-même avons encore entendu. Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit à en attendre.
De plus, madame la ministre, vous annoncez la réforme de l'organisation de la vie publique. Sur les territoires, pensez-vous que les chambres de commerce et d'industrie – CCI – que l'on a réduites à néant, ou que les entreprises, auxquelles on n'a rien demandé, à moins que le CAC 40 ne vous ait donné de très solides assurances, paieront ?
Qui paiera tout cela, dans un contexte aussi désorganisé ? Je ne sais pas.
Je ne vois donc qu'un seul service à rendre au Président de la République, celui de lui dire que, tous ensemble, ce soir, nous avons eu une idée : qu'il retire ce texte, qui est prématuré. Avec un texte sur lequel il pourrait se relancer, nous repartirons sur les bases par lesquelles il aurait dû commencer – donner un sens à la France.