Autre volet de votre texte : le financement du régime d'assurance chômage. Il provient majoritairement de contributions des employeurs et des salariés, mais la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 prévoit une exonération de la cotisation des salariés à compter d'octobre prochain, financée par l'impôt. Pour notre part, nous estimons que l'indemnisation du chômage doit demeurer un système assurantiel et paritaire.
Enfin, votre projet de loi organise un nouveau cadrage des négociations des accords d'assurance chômage. Or nous sommes particulièrement attachés au principe du paritarisme, mis à mal par les dispositions que vous prévoyez. Nous proposerons donc dans la suite du débat de réorienter le dispositif.
Nous n'accepterons pas non plus que soit éludé un aspect fondamental, qui devrait être abordé rapidement : je veux naturellement parler de la réforme du syndicalisme.
Au total, bien qu'il comporte certaines dispositions intéressantes, ce projet de loi ne tient pas, en l'état, la promesse de son intitulé.
Malgré le temps de parole limité dont disposent les non-inscrits, comptez sur notre détermination pour faire entendre la voix des millions de salariés, indépendants, apprentis et alternants pour qui l'avenir professionnel est bien souvent une préoccupation du présent.