Mesdames et messieurs les députés, je vous ai écoutés attentivement au cours de cette discussion générale. Avant de tenter, avec les rapporteurs, de vous convaincre – mais je ne doute pas d'y parvenir – , à partir de ce mardi matin, de l'inexactitude de plusieurs affirmations entendues cet après-midi et ce soir, preuve d'un manque d'information, je voudrais revenir sur l'état d'esprit qui préside à ce débat.
Dans ce que j'ai entendu dire par ceux qui ne sont pas d'accord, à ce stade, avec le texte, j'ai relevé plusieurs sujets d'étonnement, pour ne pas dire plusieurs contradictions.
Je n'ai pas bien compris que les mêmes parlent à la fois d'un processus d'étatisation et d'une libéralisation extrême. Les deux me paraissent un peu incompatibles… Ce n'est ni l'un ni l'autre ; mais je vois là une contradiction intéressante.
Ensuite, vous reprochez à la fois au texte de n'être pas la révolution copernicienne que j'ai annoncée et de faire entièrement table rase de l'existant.
Troisièmement, beaucoup sont d'accord pour dresser un bilan assez sévère de la situation – une grande inégalité d'accès à la formation, l'incapacité des jeunes à se projeter dans l'avenir, un faible accès à l'apprentissage. Et, pourtant, la plupart n'ont proposé que la défense du statu quo.