L'article 1erconstitue l'une des avancées majeures du projet de loi. En proposant la rénovation du compte personnel de formation, il ouvre une nouvelle page de l'histoire de la formation professionnelle dans notre pays et suscite donc un nouvel espoir.
Peu utilisé par les salariés depuis son entrée en vigueur en 2015, le CPF sera demain un outil accessible à toutes et à tous, notamment par le biais d'une application dédiée – autrement dit, un outil qui renforcera l'égalité des chances.
L'objectif est clair : il s'agit d'instaurer une nouvelle société de compétences pour réagir aux différentes mutations – économiques, technologiques, environnementales ou encore numériques. À cette fin, il me semble essentiel que chaque individu puisse avoir accès à la formation, et ce tout au long de son parcours professionnel.
C'est donc en toute logique que la facilité d'accès à la formation se conjugue à une facilité d'accès à l'information, grâce au conseil en évolution professionnelle qui sera gratuit pour tous et opérationnel dans tout le territoire national.
Autre changement : dans un souci de lisibilité et afin de permettre aux actifs de connaître le capital formation dont ils disposent, le CPF sera comptabilisé en euros. Et, pour plus de justice sociale, il sera davantage alimenté pour les personnes les moins qualifiées, autrement dit les plus vulnérables, passant dans ce cas de 500 à 800 euros par an.
Ancienne vice-présidente de région et chargée de la formation professionnelle, je sais que, pour les plus fragiles, la formation représente un tremplin indispensable vers l'inclusion et l'insertion dans l'emploi. Je tiens d'ailleurs à souligner que l'article prend ces publics en considération et accroît les moyens d'accompagnement qui leur sont consacrés, qu'il s'agisse des jeunes peu qualifiés dans les quartiers relevant de la politique de la ville ou des personnes en situation d'illettrisme.
Il n'oublie pas non plus d'aborder la question du handicap. Ainsi, plusieurs dispositions favorisent l'insertion professionnelle en milieu ordinaire, comme l'a rappelé notre rapporteure au fond.
Bref, l'article offre une liberté inédite de démarche et de choix de formation, sans faire l'impasse sur ce qui me paraît essentiel : l'accompagnement.