L'article 1er refonde un dispositif mis en oeuvre récemment et qui, de l'avis unanime, fonctionne bien. Comme Gilles Lurton, je crains que la monétisation ne soit un trompe-l'oeil. Je crains que, contrairement aux belles intentions que vous affichez au nom de l'égalité des chances, les salariés n'aient en réalité moins de droits. La monétisation implique la création d'une application numérique. Or nous avons fait récemment l'expérience d'une application qui n'a pas fonctionné, provoquant une catastrophe : pendant des mois, des salariés n'ont pas pu avoir accès à la formation.
Si nous avons des réserves sur le principe de la monétisation – nous y reviendrons – , cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas pour une société de liberté, de confiance et d'émancipation ; bien au contraire ! Je souhaiterais, madame la ministre, que dans les débats vous nous apportiez des éléments de garantie sur les tests et les modes opératoires, et plus généralement sur la manière dont procédera l'opérateur qui doit mettre en place cette application. Je ne voudrais pas qu'une catastrophe industrielle interdise aux salariés, d'ici quelques à mois, d'actionner leur compte et d'accéder à la montée en compétences parce que votre belle idée ne serait pas prête à être mise en service sur le plan numérique.