Comme établissement public, l'ANACT est signataire d'un contrat d'objectifs et de performance nous fixant, tous les quatre ans, des orientations. Nous déclinons ensuite ces orientations en un programme d'activité, d'une durée de deux ans, validé par notre conseil d'administration – celui-ci est tripartite puisqu'il rassemble des représentants des organisations professionnelles d'employeurs, des organisations professionnelles de salariés et des représentants de l'État.
Le programme d'activités actuel nous donne quatre priorités : l'accompagnement et la mise en oeuvre du troisième plan consacré à la santé au travail, et notamment de son deuxième axe, consacré à la qualité de vie au travail ; le développement d'actions relatives à l'égalité professionnelle, notamment l'outillage de la négociation en ce domaine ; le développement du dialogue social dans les TPE et PME ; une action dirigée vers la transition numérique et le développement de nouvelles formes de travail, notamment le développement de l'emploi sous statut d'indépendant, par le biais des plateformes.
Nous proposons une déclinaison de ces orientations dans notre programme d'activité, que nous ajustons en fonction des réactions et souhaits des partenaires sociaux et de l'État.
S'agissant des risques psychosociaux, le réseau a plutôt travaillé, pendant plusieurs années, au développement d'outils de méthode. Ce sujet était en effet très peu investi par les consultants existants. La situation a changé et nous nous désinvestissons donc progressivement de ce sujet, pour ne plus l'envisager que sous des formes innovantes, telle la ludopédagogie.
En 2017, nous avons ainsi édité un jeu permettant la prise en compte des risques psychosociaux dans l'élaboration du document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP). Développée par l'ANACT et par son réseau, la méthode retenue part d'une « situation-problème ». Sur cette base, elle fait réfléchir les joueurs à l'arrière-fond de cette « situation-problème », en les guidant des effets – irritants, problèmes, accidents du travail – vers leurs causes.
Dans le cadre du troisième plan consacré à la santé au travail (PST 3), nous veillons à ce que des réseaux compétents en ce domaine soient présents sur l'ensemble du territoire. Depuis quelques années, nous nous efforçons aussi d'élargir le sujet en y intégrant la problématique de la qualité de vie au travail, en montrant que, pour l'individu, le sens qu'il donne à son travail est également important, de même que sa capacité à pouvoir s'exprimer sur la qualité du travail qu'il fait, le tout contribuant à la performance globale de l'entreprise en matière de qualité.
Nous travaillons aussi sur l'évaluation de la charge de travail, sujet de plus en plus actuel du fait du développement de formes de travail dans lesquelles la comptabilisation du nombre d'heures effectuées ne permet pas d'embrasser la complexité de la situation ni la totalité de la charge de travail, mentale et cognitive. En revanche, nous ne travaillons pas sur des sujets qui ont déjà pu être traités par d'autres acteurs comme les services de santé au travail, qui sont plus directement en lien au quotidien avec les entreprises.