Vous nous avez indiqué que la médecine du travail dépendait encore du ministère du travail. Comme nul ne peut être juge et partie, ne pourrait-on imaginer qu'elle relève du ministère de la santé, quitte à ce que sa réglementation reste à la charge du ministère du travail ?
Vous avez également soulevé la question de la formation dispensée aux infirmiers et aux médecins. Les premiers, contrairement aux seconds, ne peuvent pas se spécialiser dans la médecine du travail ; ils ne sont donc pas formés à exercer leur métier dans un secteur qui a ses spécificités, notamment réglementaires, et ses protocoles de travail propres. Je souhaiterais donc que vous reveniez sur leur formation. Pour ce qui est des médecins, en revanche, je m'interroge sur la pertinence de votre questionnement, car il est de leur responsabilité de suivre différentes formations complémentaires dans le cadre de diplômes d'université (DU).
Par ailleurs, l'organisation en réseau se fait bien souvent à l'initiative des professionnels eux-mêmes. Dès lors, pourquoi ne pas envisager que les médecins du travail rencontrent les médecins généralistes localement ou créent une sorte de réseau informel au sein d'une communauté de proximité ?
Enfin, je tenais à préciser que les instances ordinales ont un rôle disciplinaire, et non pénal. On peut éventuellement s'interroger sur le bien-fondé de ces instances, mais les plaintes déposées devant le conseil de l'ordre ne peuvent aboutir qu'à des sanctions disciplinaires, même si celles-ci peuvent être utilisées pour faire pression sur les médecins du travail.