Les infirmiers, en effet, ne suivent pas d'études médicales, mais leur formation au sein des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) repose tout de même sur un socle médical qui leur permet, une fois qu'ils sont titulaires du diplôme d'État, d'exercer dans les hôpitaux. Dans le secteur de la santé au travail, il est vrai que nous avons dû créer de toutes pièces des contenus qui permettent aux étudiants, une fois formés, de travailler avec des médecins du travail. Actuellement, on privilégie la prévention plutôt que le curatif, de sorte que la formation est surtout axée sur l'identification des risques dans les entreprises, la législation du travail, la sociologie et la psychologie du travail. Or, si ces contenus sont intégrés dans la maquette de la licence de Lille et celle du master de Bobigny, ce n'est pas le cas partout. Il conviendrait donc – c'est ce à quoi travaillons – d'homogénéiser les formations, pour que leur contenu soit analogue dans les différentes universités.
On pourrait définir un socle commun à toutes les professions de santé en première année, la formation se diversifiant par la suite en fonction des différentes spécialités ou spécificités – la santé au travail étant une spécificité et non une spécialité. Cette réflexion est en cours, nous en avions discuté avec la direction générale du travail (DGT). Pour l'instant, ce n'est pas encore tout à fait clair. Mais je sais que le syndicat du Dr Ménétrier travaille également sur ces contenus.