Au nom de la séparation des pouvoirs, je n'ai naturellement pas interrogé le ministre, mais il me semblait indispensable d'expliquer devant lui la façon dont nous avons pu conduire notre mission. Je n'aurai d'ailleurs pas l'outrecuidance d'ajouter que j'ai été simplement destinataire d'un petit courriel avec deux ou trois éléments de réponse tout à l'heure, à 15 heures 11, soit trente minutes avant la commission. Ce n'est pas raisonnable. L'on ne peut, d'un côté, pour les parlementaires, et c'est normal, exiger la transparence comme cela a été prévu par la loi et, de l'autre côté, opposer l'opacité.
Je tiens à dire, enfin, que c'est la première fois, ayant effectué des rapports spéciaux en tant que membre de la commission des finances depuis dix ans, que l'on m'oppose une telle obstruction. Et pourtant, j'ai fait des choses qui n'étaient pas faciles à faire. À chaque fois, lorsque nous faisions des contrôles sur pièces et sur place, nous disposions de tous les éléments à un instant T. Là, nous avons vraiment donné du temps et posé des questions. Je ferai des propositions, puisque René Dosière avait fait un travail important par le passé, pour associer les rapporteurs spéciaux de la commission des finances à l'évaluation des comptes de l'Assemblée nationale ou du Sénat. Beaucoup d'éléments sont parus dans la presse. Nous avons été destinataires de moins d'éléments que certains journalistes qui ont fait des émissions à 20 heures 30 sur des grandes chaînes. Cela pose vraiment des difficultés, que je souhaitais soulever devant vous tous.