J'insiste et j'y reviens : comment justifier que le programme 123 ait été sacrifié à cause des événements de Guyane et des cyclones qui ont ravagé nos territoires ? Je vous demande de me répondre en votre âme et conscience et vous sais adepte de la sincérité : si cette crise avait touché une région métropolitaine – Bretagne, PACA, Languedoc –, la solidarité nationale n'aurait-elle pas pris le relais, au lieu de ponctionner dans les fonds spécifiquement destinés à ces territoires ?
Les conséquences de ce choix sont gravissimes : le logement est moins financé outre-mer ; le Plan logement outre-mer peine à donner des résultats concrets ; le secteur du BTP coule à pic ; des licenciements sont en cours et d'autres à venir, au risque d'accélérer le processus de fuite des neurones que nous dénonçons : la Martinique perd 4 000 jeunes par an.
Une telle situation exige plus que de l'ambition : l'ambition, c'est bien, mais avec des moyens, c'est mieux !