Madame la ministre des sports, je vous avais annoncé dès l'automne, lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2018, de grandes difficultés en raison de la division par deux du budget du CNDS. Cette baisse de plus de 100 millions d'euros du financement du sport pour tous s'ajoutait à la suppression de la réserve parlementaire et à bien d'autres choses encore. Aujourd'hui, les fédérations et des ligues régionales s'inquiètent pour de nombreuses disciplines, puisqu'on annonce une baisse des enveloppes du CNDS de 30 %, 40 %, voire 50 %. Les critères ont été resserrés, les dossiers complexifiés pour faire une sélection par le vide. Nos clubs se découragent. Vous parlez d'un objectif de 80 médailles aux Jeux olympiques et des moyens qu'il faut concentrer sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville ; moi, je pense à nos territoires et à ce qu'il faudra faire à un moment donné pour redresser la barre en faveur du sport pour tous dans ce qu'il a de plus beau : les valeurs, l'éducation, le vivre ensemble, le dépassement de soi, ce qui marque la vie d'un homme et une éducation, par opposition aux Jeux olympiques qui donnent certes de belles images pendant quinze jours, mais qui ensuite nous laissent parfois avec la gueule de bois…
Monsieur le ministre, vous avez parlé d'une répartition plus juste du fonds de développement de la vie associative avec la suppression de la réserve parlementaire. Pour le moment, la répartition se fait à égalité puisqu'il n'y a rien pour personne… Quand le décret d'application sera-t-il publié ? Et sans doute coûtera-t-il plus cher à mettre en place qu'il n'y aura de fonds distribués, compte tenu du nombre de réunions d'information, de référents des commissions d'attribution et des communications sur ce dossier qu'il faudra prévoir.