Pour ce qui est du reste à payer, nous avons réengagé des discussions, dans le cadre du PLF pour 2019, afin d'être sûrs de ne porter atteinte ni aux emplois aidés, ni aux engagements en matière d'équipements.
Un appel à projets a été effectivement lancé au mois d'avril dernier sur des équipements structurants nationaux à hauteur de 15 millions d'euros et un appel à manifestation d'intérêt a été lancé pour les équipements sportifs de nouvelle génération en plus des 32 millions d'euros au titre des équipements venant du CNDS, dont le fonctionnement sera revu dans un esprit de gouvernance partagée, comme je l'ai expliqué tout à l'heure.
J'en viens aux questions posées par M. Juanico et M. Cordier. Constatant que la gouvernance du sport s'essoufflait, tant en ce qui concerne la pratique sportive pour tous que la haute performance, j'ai engagé une concertation d'une durée de six mois qui s'achèvera au mois de juillet. Il s'agissait de travailler tous ensemble sur toutes les thématiques relatives à la transformation de la gouvernance. L'idée c'est d'aboutir, d'ici au mois de juillet, à une gouvernance partagée avec une responsabilité répartie en complémentarité des acteurs. La nouvelle agence sera structurée autour deux piliers, dont un pilier consacré à la haute performance sportive. À cet égard, j'ai missionné Claude Onesta dont la mission sera effectivement d'aller chercher la haute performance sportive. C'est nous qui organisons les Jeux : il nous faut donc des leaders si nous voulons atteindre ce palmarès sportif de 80 médailles. Ce changement, ou plutôt cette révolution, permettra de travailler avec toutes les collectivités territoriales, d'utiliser le périmètre de chacun en respectant la définition des compétences, avec une gouvernance partagée à égalité : 30 %-30 %-30 %, plus 10 % pour les acteurs économiques. L'idée est de structurer une réflexion ensemble de coconstruction pour ne plus devoir lutter pour réaménager des zones blanches – les zones blanches existent aussi dans le sport. De son côté, l'État devra faire son mea culpa : nous avons établi une cartographie et les préconisations sortiront en juillet.
Les travaux de modélisation de l'agence viseront à garantir la cohérence, la vision nationale, la mutualisation de l'expertise et la coordination des acteurs. L'objectif est de travailler à une réponse sur le territoire, sans oublier les outre-mer. En un an, j'ai fait plus de 222 déplacements sur le terrain, ce qui m'a permis de voir, d'entendre et de définir une réorientation. Le ministère des sports, via la direction des sports et le CNDS, a affecté 5,6 millions d'euros en direction des clubs afin de les aider à se pérenniser.
Nous avons décidé de privilégier les « transformations diplômantes ». S'agissant du service civique, nous avons un objectif clair : passer de 30 000 volontaires aujourd'hui à 80 000 en 2024. Nous avons sécurisé nos emplois qualifiés et sportifs et nous voulons valoriser le bac pro du sport et les CFA du sport autour de l'animation afin de pourvoir aux 250 000 emplois directs et indirects nécessaires pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques ; mais nous voulons aussi utiliser et valoriser les bénévoles et les volontaires. Avec Muriel Pénicaud, nous travaillons en ce sens pour sécuriser le parcours de nos bénévoles.