Je suis surpris par les alinéas 98 et 99 qui, comme beaucoup d'entre nous l'ont déjà dit, ôtent aux salariés une certaine liberté.
Au départ, le compte personnel de formation, c'était la liberté pour chacun et la portabilité des droits. C'était la négociation entre les partenaires sociaux pour que le salarié puisse orienter lui-même sa carrière. C'était un petit pas vers une meilleure mobilité professionnelle – un petit pas qui n'était peut-être pas encore assez grand, mais qui permettait en tout cas d'amorcer la pompe. Or, avec ces alinéas 98 et 99, vous venez pomper les crédits qui devaient permettre aux salariés d'assurer leur mobilité professionnelle. Quand Pôle emploi leur proposera une formation – j'espère que ce ne sera pas une formation parking comme nous en avons connu beaucoup – , on prélèvera les crédits qu'ils avaient destinés à une transition professionnelle future, sans même savoir si la formation en question les amènera à l'emploi, a fortiori à l'emploi qu'ils souhaitent. Aujourd'hui, on sait bien que Pôle emploi veut placer les demandeurs d'emploi sur des postes vacants, ce qui paraît normal, sauf que ce n'est pas forcément dans les filières qu'ils souhaitent.