Et pourtant, ces ministres, ces directeurs d'administration centrale, ces chargés d'exécutifs locaux sont beaucoup plus exposés que nous aux conflits d'intérêts car nous sommes protégés non par notre vertu, mais par notre collégialité. C'est à 577 que nous prenons nos décisions ; chacun d'entre nous ne pèse donc qu'un sur 577. Alors qu'un ministre, un directeur d'administration centrale, voire un sous-directeur ou un chef de grand exécutif local agit seul. Les contraintes éthiques doivent donc être plus fortes pour eux. Or dans ce texte, c'est pour nous qu'elles le sont.
C'est d'autant plus triste, mes chers collègues, que cette assemblée a été pionnière en matière d'éthique et de morale.