La réforme de la formation professionnelle poursuit des objectifs primordiaux, en permettant aux personnes de choisir leur avenir professionnel et en investissant dans la formation et dans les compétences. L'article 4 s'inscrit dans l'objectif de rénover et simplifier le cadre légal de la formation professionnelle à travers quatre grandes catégories : la formation, le bilan de compétences, la validation des acquis de l'expérience et l'apprentissage.
Gardons surtout à l'esprit que, derrière ces catégories se trouvent des personnes, hommes et femmes, en attente de formation. Cet article a pour ambition de remettre les Français au coeur du dispositif de la formation professionnelle, en leur en facilitant l'accès. Il demeure ainsi primordial de prendre en compte les besoins des plus vulnérables. Je pense plus particulièrement aux personnes en situation d'illettrisme, qui sont entre 3 et 5 millions en France, selon les critères retenus ; c'est un constat insupportable, que notre pays ne peut pas ignorer. Ces personnes n'ont pas de profil type : certaines sont jeunes, d'autres plus âgées ; ils peuvent être dans l'emploi ou sans emploi. Ce n'est pourtant pas irrémédiable et nous pouvons agir, notamment à la faveur de ce projet de loi, en y intégrant explicitement la lutte contre l'illettrisme et en identifiant clairement les responsables de cette lutte et les moyens que nous voulons nous donner pour y parvenir.
En tant que chef d'entreprise, j'ai découvert le tabou qui entourait l'illettrisme, avec ces personnes qui usent de stratagèmes pour cacher leurs difficultés à leur employeur, ces travailleurs qui font souvent face à de multiples obstacles et ne disposent pas de formations adaptées à leur niveau.