Intervention de Thomas Mesnier

Séance en hémicycle du mercredi 13 juin 2018 à 21h30
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

J'associe à mes propos mon collège Laurent Pietraszewski.

L'article 4 vise à redéfinir le champ des actions entrant dans le périmètre de la formation professionnelle en procédant à trois modifications majeures. D'abord, les dispositions relatives à la formation professionnelle s'appliqueront désormais aux actions de formation, au bilan de compétences, aux actions permettant la validation des acquis de l'expérience et aux actions d'apprentissage. Ensuite, l'article vise à clarifier la notion d'action de formation, dans une approche résolument orientée vers la montée en qualification et le soutien de la mobilité professionnelle ; il est en effet essentiel de favoriser le recours aux nouvelles modalités de formation en reconnaissant notamment la portée des actions de formation en situation de travail. Enfin, troisième avancée majeure : la reconnaissance et l'ouverture du champ des formations certifiantes.

Au début des années 1970, la France avait inventé un système de formation moderne et performant, en avance sur les autres pays européens. Il convient de renouer avec l'inspiration de la loi Delors en l'adaptant aux enjeux de notre temps. Aujourd'hui, hélas, il faut être conscient que le taux de formation certifiante pour les personnes en recherche d'emploi est l'un des plus faibles d'Europe. Il s'écoule sept mois entre la perte d'un emploi et l'entrée en formation d'un chômeur dans notre pays.

Madame la ministre, comme vous l'avez souligné à plusieurs reprises, 60 % des emplois créés en 2030 n'existent pas encore aujourd'hui. Il est grand temps d'anticiper la transformation digitale de notre économie et d'être capable de transformer cette contrainte en opportunité. Aussi, chers collègues, est-il de notre responsabilité collective de favoriser l'accès à l'emploi des personnes les moins qualifiées, de soutenir la mobilité professionnelle et d'accompagner le salarié à l'évolution de son poste de travail en lui permettant de monter en compétence.

Nous avons tous, sur ces bancs, une obligation de résultat. Face aux mutations économiques et sociales, à l'intelligence artificielle, le coeur de notre bataille reste la lutte contre le chômage de masse, ne l'oublions pas ! Notre seule arme est la formation, la montée en compétence : c'est la meilleure des protections.

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