Il conviendrait de se pencher sur les façons de donner envie aux populations de s'intéresser aux informations diffusées.
J'ai évoqué l'idée d'un déni. On a peur de faire peur et peur de se faire peur. Ce peut être lié à d'autres craintes, en particulier, celle de moins vendre la technologie nucléaire à l'étranger. Je crois qu'il convient de revisiter l'articulation des discours tenus au sein d'un même pays par différents acteurs. Sans vouloir faire paniquer la population, il convient de la mobiliser sainement afin qu'elle décide de s'intéresser plus précisément aux informations disponibles et aux mesures à suivre en cas d'incident.
Un travail d'analyse des discours portés sur le nucléaire en France reste à mener. D'ailleurs, le travail que vous conduisez sur la sûreté et la sécurité est très précieux en ce qu'il permettra de mettre en lumière les pratiques fonctionnelles et les discours. Revisiter les discours afin que nous adoptions des propos plus nuancés pour faire comprendre à la population que le sujet doit être pris au sérieux sans pour autant générer de peurs est un objectif qui conduit à se pencher sur l'information fournie. Cela aiderait à se préparer à d'éventuels incidents. Revisiter les discours permettrait de mieux communiquer, aiderait la population à se préparer à d'éventuels incidents et à agir le moment venu.