Intervention de Dominique Boutin

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 9h00
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Dominique Boutin :

Aux dires de mes collègues des groupes permanents, cette diversification est récente. Nous sommes trois écologistes sur cinquante, c'est mieux que rien ! En revanche, une fois les personnes entrées et les étiquettes abandonnées, le travail se fait indépendamment des origines de chacun. Je pense à cet exemple typique d'un problème de géologie sur l'installation DIADEM – acronyme de « déchets radioactifs irradiants ou alpha de démantèlement » –, qui fonctionne en liaison avec le site nucléaire de Marcoule. Pour étudier la question, notre président, sans s'occuper des étiquettes, a rassemblé les trois personnes dont la spécialité était la géologie. Nous parvenons ainsi à des consensus de travail fondés sur des connaissances et non sur une idéologie.

L'élargissement pourrait concerner d'autres domaines, la santé par exemple, les professionnels de la santé étant en nombre insuffisant, d'autant que la question des faibles doses revient assez souvent. Le dialogue que nous menons avec l'Institut de recherche et de sécurité nucléaire (IRSN) sur ce sujet peut être extrêmement intéressant, mais dans les groupes experts, il nous manque des visions de diverses natures car nous sommes, pour l'essentiel, entre professionnels ou anciens professionnels du nucléaire. Je parle de la géologie ou de la santé, mais l'élargissement pourrait toucher d'autres thèmes.

Quoi qu'il en soit, grâce à ces groupes, un petit monde clos est en train de s'ouvrir ; nous assistons à un net progrès. On le perçoit d'ailleurs dans les discours. Lors de ma nomination, j'avais peur d'être marginalisé ; il s'est avéré que je ne l'ai pas du tout été. Une fois que l'on siège, les étiquettes tombent ; nous sommes tous experts et exprimons nos avis selon nos connaissances. Peut-être cela mériterait-il d'être plus ouvert encore. Je n'ai jamais débattu de cette question avec M. Pierre-Franck Chevet, mais je l'ai abordée avec M. Pierre Bérest, notre président du groupe permanent « déchets ». Il est favorable à tous les apports venant de l'extérieur en ce qu'ils fournissent des visions et des réflexions différentes. C'est, selon moi, très positif.

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