Intervention de Dominique Boutin

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 9h00
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Dominique Boutin :

Les forages sont mobilisables rapidement ; ils peuvent être mis en fonctionnement en quelques secondes. Le problème réside dans la quantité d'eau disponible. Un réacteur, même à l'arrêt, consomme un mètre cube par seconde. Si l'on cumule sur la Loire la consommation des douze réacteurs, des ateliers, le pompage de l'eau potable, etc., la demande serait supérieure à l'offre du fleuve. Encore faut-il récupérer de l'eau dans le fleuve. Or l'on sait que le nombre de stations de pompage est limité.

La question n'est pas d'avoir peur, nous avons un problème technologique à résoudre qui est celui du robinet qui fuit. Les calculs démontrent que l'offre en eau serait très juste si le changement climatique se poursuivait. Pour l'instant, le problème ne se pose pas, car on a l'impression qu'il pleut un peu plus pendant les périodes chaudes. Cela dit, la sécheresse de 1976 et la canicule de 2003 sont des réalités. Si l'on devait cumuler deux phénomènes climatiques de même ampleur, l'offre en eau ne suffirait pas. D'autant que, si je me souviens bien, il a fallu arroser la centrale elle-même. Je pense que la réponse n'est pas au point.

L'IRSN a réalisé des travaux sur la question, qui ne sont pas secrets.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.