Je vous confirme notre attachement à l'universalité du réseau. Dans l'exercice de rationalisation et relatif aux ressources humaines, un travail a porté sur les ambassades de « grand format ». Notre réseau compte plus de 12 ambassades qui dépassent 200 ETP et regroupent près de 30 % des agents de l'État à l'étranger. Elles ont consenti un effort significatif, en réduisant leurs effectifs de 10 % entre 2013 et 2017.
Nous sommes désormais impliqués dans une démarche allant au-delà de l'aspect purement comptable et de la maîtrise de la masse salariale de l'État. Ainsi, la démarche « Action publique 2022 » compte une dimension nouvelle, l'examen approfondi de l'efficience et de la pertinence de différentes opérations. Nous devons donc aussi, en quelque sorte, nous réinventer.
Dans tous les cas, il n'est pas question de remettre en cause l'universalité du réseau. Du reste, les simulations qui pourraient être faites sur la fermeture de postes diplomatiques montreraient qu'elles engendreraient des économies très marginales. Le gain en serait faible, au regard de l'importance de la perte d'influence afférente. Certains pays comme le Royaume-Uni – avant le Brexit – ont d'ailleurs décidé de renforcer leur réseau.
Vous vous interrogez sur les méthodes permettant de documenter la diminution de 10 % de la masse salariale des effectifs à l'étranger. Ces travaux se poursuivront dans le cadre d'un comité de pilotage 2022. Ils devront prendre en compte les priorités affirmées par le chef de l'État dans son discours aux ambassadeurs le 28 août 2017.
S'agissant des bourses, nous n'avons pas, à ce stade, de sous-consommation massive constatée – mais peut-être faut-il que nous réconciliions nos chiffres. Le niveau des bourses a même été maintenu. À ce titre, 99,2 millions d'euros ont été ouverts.
Pour ce qui est de la pertinence des indicateurs, je peux vous rejoindre sur le caractère quelque peu vague de l'objectif « construire l'Europe ». En revanche, la consultation des fiches pays me semble constituer un indicateur intéressant. Les entreprises de tourisme françaises qui opèrent à l'international sont plus que satisfaites de cette aide apportée à la préparation des voyages. Nous savons tous que la situation est très volatile dans un certain nombre de zones. Grâce au travail mené par les agents du centre de crise et de soutien, auxquels je rends hommage, nous disposons d'un très bon outil d'information.
Il n'en reste pas moins que les indicateurs peuvent toujours être améliorés. Ils font déjà l'objet d'un travail d'alignement avec les objectifs de développement durable. Au-delà, nous pourrons prendre en compte vos remarques.
Je signale pour finir que nous avons missionné votre collègue Anne Genetet pour travailler sur la mobilité internationale. Ses conclusions inspireront sans nul doute certaines des décisions que prendra le gouvernement.