Monsieur le rapporteur, nous partageons votre appréciation sur l'action d'Atout France et sur le nombre et la qualité des actions conduites. Les clusters ont également tout leur intérêt. Ils permettent d'apporter des réponses sur le tourisme d'affaires, entre autres exemples. Nous lancerons de même une démarche sur l'oenotourisme, cible très intéressante et génératrice de revenus.
Soulignons également l'effort de promotion de grands événements nationaux ou régionaux, avec une synergie toujours plus forte entre l'État et les régions. À titre d'exemple, la région Centre-Val-de-Loire lancera une grande opération pour célébrer les cinq cents ans de la Renaissance en 2019. À cette occasion, nous mettons en commun des moyens financiers et humains afin de promouvoir cette région, mais aussi la France, dans une douzaine de capitales mondiales. Il s'agit là d'une démarche très vertueuse.
Nous devons nous appuyer sur les avancées réalisées en termes de méthodologie quant au plan de relance. C'est ce qui est pérennisé, avec la mise en place du club des partenaires. Nous attendons un effet de levier lié aux recettes sanctuarisées issues de la vente des visas. Pour éviter la volatilité de ces recettes, il a été acté l'instauration d'un taux fixe de l'ordre de 3 %, avec la clé de répartition suivante : 75 % de ce montant seront destinés au financement de la promotion, et 25 % aux ressources humaines dédiées à la délivrance des visas. Ce dispositif offrira donc une visibilité. Cette année encore, Atout France est au rendez-vous des résultats, avec 13 à 15 millions d'euros mobilisés de la sorte – recettes des visas et compléments des acteurs institutionnels ou privés.
Vous évoquez par ailleurs une fréquentation touristique supérieure aux attentes, ce dont nous nous réjouissons, ainsi qu'un surcroît de recettes touristiques, atteignant 54 milliards d'euros au lieu des 43 milliards d'euros attendus. J'appelle votre attention sur le fait qu'un retraitement statistique a conduit à réévaluer les sommes provenant de certains pays, relevant notamment de catégories de type « BRICS » – pour « Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud ». Plus particulièrement, il s'est avéré qu'un certain nombre de touristes venant du Sud-Est asiatique dépensaient des sommes supérieures à celles que nous avions estimées. Quoi qu'il en soit, sachant que nous nous étions fixé un objectif d'augmentation des recettes de 10 milliards d'euros, nous maintiendrons ce dernier et le réévaluerons à due concurrence. Les signaux sont donc favorables, notamment quant aux moyens que nous souhaitons allouer à Atout France pour qu'il poursuive ses missions.