Mon propos concernera la mission Aide publique au développement, et en particulier notre politique d'éradication des trois pandémies que sont le VIHsida, la tuberculose et le paludisme, trois maladies particulièrement présentes en Guyane.
La France est le deuxième contributeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ce dont nous devons nous féliciter, avec 385 millions d'euros budgétés pour 2017 et intégralement consommés. Si je regrette qu'aucune augmentation des crédits n'ait été prévue dans la loi de finances pour cette année, l'annonce par le président de la République de l'accueil en France en 2019 de la conférence de reconstitution des ressources de ce fonds est de nature à nous rassurer quant aux ambitions de notre pays en matière de santé mondiale.
Bien qu'il soit difficile d'évaluer finement les résultats concrets de notre action, nous estimons à 5 millions le nombre d'infections évitées dans le monde l'année dernière grâce à la sanctuarisation de ces 385 millions d'euros. Ce résultat reste légèrement en deçà de la cible que nous nous étions fixée. C'est pourquoi je profite de cette occasion pour attirer votre attention, monsieur le ministre, sur l'importance du sommet des Nations unies sur la tuberculose qui se tiendra pour la première fois de l'histoire, le 26 septembre prochain, et qui doit être l'occasion de réaffirmer l'engagement de notre pays dans la lutte contre cette pandémie.
Ainsi que je l'ai dit, s'il y a matière à satisfaction, les résultats restent en deçà de la cible. Au rythme actuel, il semble impossible d'espérer une éradication de la maladie d'ici à 2030 malgré les objectifs de développement durable adoptés il y a cinq ans. Aussi, j'espère, monsieur le ministre, pouvoir compter sur votre soutien pour que la France renouvelle son engagement international et poursuive l'effort budgétaire engagé en 2017.