M. Holroyd a évoqué le réseau économique et le réseau diplomatique. S'ils présentent certes des différences culturelles, celles-ci s'estompent, au profit d'un travail mené en bonne harmonie. Je le vis au quotidien aux niveaux central comme déconcentré. Les ambassadeurs consacrent désormais une part importante de leur activité à la diplomatie économique, et s'appuient naturellement sur les services économiques régionaux. Je dois d'ailleurs souligner que le travail conduit avec la direction générale du Trésor se déroule en parfaite intelligence. Je pense donc que les cultures se rapprochent véritablement.
S'agissant du vote par correspondance, il ne peut être remis en question qu'à la condition expresse d'être remplacé par un outil performant, comme le vote électronique. Le Président de la République nous a d'ailleurs demandé de déployer une telle solution pour les prochaines élections consulaires. Il va de soi que le vote par correspondance ne pourrait pas être supprimé sans cela.
La numérisation constitue naturellement un chantier majeur. Beaucoup a déjà été fait, et nous poursuivrons sur cette voie. Pour autant, une dématérialisation totale n'est pas envisageable, un certain nombre de démarches nécessitant encore des contacts physiques. De ce point de vue, il est important de maintenir un réseau consulaire consistant.
M. Herbillon a renouvelé son soutien à l'objectif, fixé par le Président de la République, d'atteindre une aide au développement équivalant à 0,55 % du revenu national brut en 2022. Je l'en remercie. À ce sujet, M. Pancher, Mme El Haïry et Mme Tanguy se sont interrogés sur la trajectoire qui serait suivie et sur ses composantes. Notre intention est de franchir une marche importante, avec 1 milliard d'euros supplémentaires en autorisations d'engagement. Les montants seront ensuite décaissés au fur et à mesure, et les crédits de paiement devront suivre sur les différentes années du quinquennat. Quoi qu'il en soit, nous nous inscrivons dans le respect intégral de la promesse du président de la République. Celle-ci n'a pas lieu d'être remise en cause. Au fil des années, il conviendra de continuer à augmenter les autorisations d'engagement et les crédits de paiement.
Ont été évoqués le rééquilibrage entre les prêts et les dons, ainsi que le rééquilibrage entre le multilatéral et le bilatéral. Il a été acté que deux tiers de l'effort seraient consentis au bilatéral, et que la dynamique de don soit par ailleurs amplifiée.
Enfin, M. Pancher me paraît sévère lorsqu'il affirme que la France est la risée de certains de ses voisins pour le montant de son aide au développement. En réalité, peu d'États membres respectent le taux de 0,7 %, hormis le Royaume-Uni et l'Allemagne.