Intervention de Martine Wonner

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 13h45
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Je reviendrai sur le budget de l'aide médicale de l'État, évalué à 900 millions d'euros. Ma question portera en particulier sur les crédits qui y sont alloués.

L'AME couvre notamment les frais de médecine générale et de médecine spécialisée, les frais dentaires, pharmaceutiques et de vaccination obligatoire ainsi que le forfait journalier. Nous pouvons nous en féliciter.

Cependant, l'accès aux soins des populations migrantes en situation irrégulière est trop souvent conditionné. Je salue ici le travail formidable mené par certaines associations qui améliorent l'accès aux soins des migrants et de leur famille, en développant des actions de formation, de recherche et d'information auprès des professionnels de santé ou de l'action sociale. Dans le département du Bas-Rhin par exemple, Médecins du monde organise des maraudes et tient des permanences pour offrir un accès aux soins dans des espaces mobiles. Il contribue, de ce fait, à de véritables actions de santé publique.

N'ayant pas un accès aisé aux soins de ville, les bénéficiaires de l'AME ont instinctivement tendance à se rendre aux urgences, qui sont déjà très largement saturées. En facilitant l'accès aux soins des bénéficiaires de l'AME, nous contribuerions donc au désengorgement de ces urgences. Ce serait, de fait, un gage d'économies.

Par ailleurs, il pourrait être envisageable de faire évoluer l'AME vers un rapprochement, voire une fusion, avec la protection universelle maladie, ce qui lèverait les freins à l'accès des soins de ville.

Vous avez mentionné en introduction, madame la ministre, des pistes permettant d'évaluer au plus juste les dépenses. Quelles pistes permettraient de mettre en évidence tous ces coûts évités ? Quelles actions sont prévues en ce sens ?

Pour finir, j'avoue être rassurée quant à l'avenir de l'établissement Santé publique France, dont je suis la référente parlementaire.

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