Madame la ministre, vous êtes à la tête d'une « maison » difficile qui, dans son volet public comme privé, manifeste des interrogations, des attentes et des inquiétudes. Je vous félicite et vous remercie d'avoir fait monter en charge la réserve sanitaire. Au-delà de ses interventions à Saint-Barthélemy ou à Saint-Martin, il n'y aurait plus, sans elle, de service des urgences dans la ville de Bourges cet été. Une transformation en profondeur du système de santé est nécessaire, sans quoi les urgences fermeront en de nombreux endroits en France.
En revanche, je peine à comprendre pourquoi dans le budget 2018, au titre du programme 204, l'action 14 Prévention des maladies chroniques et qualité de vie des malades et l'action 15 Prévention des risques liés à l'environnement, au travail et à l'alimentation font l'objet de baisses de crédits. Chacun sait que lorsqu'un pays réduit les crédits destinés à la prévention, il s'ensuit des dépenses plus importantes en aval. Madame la ministre, comptez-vous y remédier dans le prochain budget ?
Madame la ministre, vous avez invité l'ensemble des acteurs à développer des stratégies territoriales de santé (STS), autour de véritables projets de territoires. Un projet de territoire vise l'efficience des soins et exige une mise en réseau du public et du privé. Dès lors, je ne comprends pas pourquoi les ARS poursuivent la logique antérieure, continuant de fermer des services ou autres maternités sans même s'inquiéter d'une cohérence de ces décisions avec les futurs projets. Il me semble urgent, madame la ministre, que vous donniez pour instruction à l'ensemble de vos services de se mettre en capacité, dans un délai très court, d'établir pour chaque bassin d'emploi des stratégies territoriales qui seront ensuite mises en cohérence. Cela évitera que les plans régionaux de santé soient victimes d'un vote négatif dans les conseils régionaux, comme c'est trop souvent le cas actuellement.