Intervention de Éric Ciotti

Réunion du mardi 5 juin 2018 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur pour avis de la commission des lois :

Monsieur le ministre d'État, pourriez-vous me confirmer que le détachement qui était affecté jusqu'ici à la base de Cannes-Mandelieu sera pour la première fois supprimé cette année – ce qui m'inquiète au plus haut point ?

En ce qui concerne la sécurité, le groupe Les Républicains souhaite aussi exprimer son inquiétude. L'année 2017 a été marquée par l'annulation de 110 millions d'euros de crédits. Vous poursuivez ainsi la politique de contingentement des moyens. Nous prenons acte de l'augmentation des effectifs mais celle-ci s'est opérée au détriment des investissements. Une réduction des achats de véhicules a été opérée, comme l'a dit tout à l'heure le rapporteur spécial. Les programmes immobiliers ont été ralentis, y compris dans le domaine de la sécurité civile. Nous déplorons l'absence de prise de conscience des risques et des menaces qui pèsent sur notre pays. Les missions régaliennes de l'État sont toujours contingentées matériellement alors que ses missions sociales continuent à voir leurs crédits augmenter. Le terrorisme est présent – et malheureusement, il ne diminue pas.

Enfin, la police a été attaquée aujourd'hui par la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, qui a, en particulier, gravement mis en cause la police aux frontières, s'agissant du poste frontière de Menton. Je veux rendre hommage aux policiers qui, à Menton comme ailleurs, accomplissent un travail extraordinaire et qui ont évité la submersion que vous évoquez vous-même légitimement. En effet, lorsque 50 000 migrants ont été interpellés à la frontière, la police a fait un travail respectueux des personnes et de leur humanité, en appliquant les lois de la République. Je ne vous ai pas entendu aujourd'hui soutenir la police face à ces accusations malveillantes, indignes, politiciennes de la part de quelqu'un qui s'est comporté plus en militant qu'en contrôleur général des lieux de privation de liberté. C'est ce soir le moment, monsieur le ministre d'État, de soutenir cette police indignement attaquée.

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