Je ne vous apprendrai rien en disant que le renouvellement des générations est une nécessité pour notre agriculture. On doit accompagner ce renouvellement dans l'intérêt de la ruralité : c'est une politique publique indispensable pour assurer le maintien des structures agricoles sur le territoire national, pour les renforcer et pour pérenniser notre modèle. Non seulement l'installation de nouveaux agriculteurs contribue au renouvellement générationnel, mais elle apporte aussi une plus-value sous l'angle des modes d'exploitation : les jeunes agriculteurs ont bénéficié d'une formation de qualité et ils sont porteurs de nouvelles techniques. Leur installation contribue à faire évoluer l'agriculture française, qui devient plus performante et plus durable.
Pourtant, le nombre de nouvelles installations n'a pas cessé de baisser : il est d'environ 8 500 par an, contre 13 000 il y a une vingtaine d'années. Il est primordial d'inverser cette tendance. L'objectif est de favoriser l'attractivité de nos territoires ruraux : c'est ce que vous avez déclaré lorsque vous êtes venu chez moi, dans l'Indre-et-Loire, à l'occasion d'un événement organisé par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles.
Un nombre important d'installations aidées était attendu en 2017. Après la suppression des prêts bonifiés qui est intervenue l'année dernière, dans le cadre d'une modification des modalités des aides à l'installation au profit de la dotation « jeune agriculteur » (DJA), quel impact constatez-vous ? Au titre de l'exécution en 2017 de l'action 23 du programme 149, qui est relative à l'appui au renouvellement et à la modernisation des exploitations agricoles, 4 290 nouveaux dossiers ont été déposés. Cela vous paraît-il satisfaisant ? Les objectifs ont-ils été tenus ?
L'enveloppe ayant été sous-exécutée, pouvez-vous nous dire pourquoi autant de crédits n'ont pas été utilisés ? Cela signifie-t-il que la politique de renouvellement générationnel est inefficace ou lacunaire ? Quels sont les points à améliorer ?
Enfin, je note que vous avez un objectif ambitieux : accompagner 6 000 installations par an. Avez-vous des chiffres provisoires à nous communiquer ?