Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du jeudi 7 juin 2018 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Sébastien Lecornu, secrétaire d'État chargé de la transition écologique et solidaire :

Mais tenons-nous en aux questions budgétaires. Oui, nous assumons le fait d'avoir « sincérisé » le budget. Oui, les députés de la majorité sont plutôt contents que la France sorte de la procédure pour déficit excessif. Oui, nous avons fait des efforts d'économie sur le budget de ce ministère : 434 millions d'euros en crédits de paiement ont en effet été annulés en 2017, sans que cela abîme pour autant le service public et les missions effectuées.

Au demeurant, je m'étonne, monsieur Coquerel, que vous évoquiez des sujets sensibles tels que la prévention des risques technologiques ou la sûreté nucléaire pour étayer votre propos. Parlons de la prévention des risques technologiques, puisque vous m'y invitez. Les crédits alloués à ce budget s'élevaient à 23,5 millions en crédits de paiement en 2017, à 21,4 millions en 2016, à 17,4 millions en 2015, et à 14,6 millions en 2014… On n'a jamais autant consacré d'argent à la prévention des risques technologiques qu'en 2017 ! Je ne veux pas qu'on fasse à peur à nos concitoyens en agitant des sujets aussi sensibles, qui exigent que nous soyons calmes et précautionneux.

Quant à l'Autorité de sûreté nucléaire, elle a vu ses effectifs augmenter de 50 ETPT en cinq ans. Vous pouvez estimer que c'est insuffisant ; nous pouvons en discuter. Mais ne dites pas que les gouvernements successifs ont délaissé la sûreté nucléaire ; ce ne serait pas exact. J'ajoute, sans vouloir faire d'annonce concernant le prochain projet de loi de finances, que, suite aux travaux du Parlement sur ce sujet, nous serons une fois de plus au rendez-vous, tant en ce qui concerne l'Autorité de sûreté nucléaire qu'en ce qui concerne l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Sur ces différents sujets, je vous invite donc à la plus grande prudence. On ne peut pas dire que l'eau est polluée parce que nous avons supprimé des ETP, ni que les risques technologiques sont plus importants qu'auparavant, sachant que nous consacrons aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) près de 10 millions supplémentaires. Hélas ! monsieur Coquerel, vos exemples n'étaient pas les bons.

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