Cet article établit les nouvelles règles applicables aux CFA afin de faciliter le développement de l'apprentissage en France. En effet, alors que l'apprentissage est une voie de réussite vers l'insertion professionnelle, on note une stagnation, voire une régression, du nombre de contrats depuis 2012, notamment pour les premiers niveaux de formation – niveaux IV et V. Pour y remédier, un double objectif est poursuivi : celui de faire converger plus rapidement l'offre de formation avec la demande des entreprises en termes de métiers, et celui d'offrir aux jeunes des formations qui répondent à leurs aspirations.
L'article insiste également sur l'accompagnement des apprentis, mission dévolue aux CFA : accompagnement dans leur projet professionnel et dans la recherche d'un employeur lors d'une éventuelle rupture de contrat ; accompagnement de tout apprenti qui serait confronté à des difficultés d'ordre social et matériel, ce qui implique que les CFA veillent aux bonnes conditions de transport et d'hébergement des apprentis. C'est en favorisant leur mobilité, en leur ouvrant l'ensemble des formations proposées sur le territoire national que nous lutterons contre l'assignation à résidence de ces jeunes. Un jeune de Seine-Saint-Denis doit pouvoir être formé en mécanique aéronautique à Toulouse s'il le souhaite. La réussite d'un parcours procède avant tout d'une orientation choisie. De plus, les CFA auront pour mission d'encourager la mobilité internationale des apprentis dans le cadre d'Erasmus Pro.
Enfin, l'originalité de l'article 11 réside dans le fait d'inscrire au titre des missions des CFA la prise en compte de la mixité au sein de leurs structures, ainsi que l'inclusion des apprentis en situation de handicap. Je suis fondamentalement convaincue que CFA et futurs employeurs s'enrichiront de cette diversité.