Nous partageons le même objectif. Il n'y a aujourd'hui que 1 % des apprentis qui sont des personnes en situation de handicap, alors que celles-ci représentent 6 à 7 % de la classe d'âge. Or la discrimination a déjà eu lieu à l'école, car il s'agit de générations qui n'ont pas eu le bénéfice d'assistants de vie scolaire tout au long de leur scolarité. Si, aujourd'hui, l'école inclusive se met en place, c'est assez récent, et il n'y a pas d'apprentissage inclusif, et encore moins d'emploi inclusif – nous y reviendrons à l'occasion de l'examen du titre III. Il faut donc faire quelque chose en la matière.
Un autre amendement vise à instaurer un référent pour le handicap, et je solliciterai l'Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées – AGEFIPH – , afin qu'elle entre en relation avec les centres de formation d'apprentis. De fait, aujourd'hui, ces structures ne travaillent pas ensemble : l'apprentissage est un domaine où l'on ne s'occupe pas du handicap. Cela appelle toutefois une action structurelle : non pas une multiplication des actions de sensibilisation auprès des opérateurs de terrain, mais une implication des opérateurs institutionnels.
Telle est, aujourd'hui, la priorité qui constituera l'un des axes de notre action. Aussi, je suggère le retrait de ces amendements, faute de quoi j'y serais défavorable. Nous souscrivons entièrement aux objectifs qu'ils poursuivent, mais le sujet appelle des moyens plus vigoureux, sur lesquels nous nous engageons.