Il s'agit d'étendre la couverture de l'assurance chômage à tous les actifs : salariés, artisans, commerçants indépendants, entrepreneurs, professions libérales, agriculteurs, et de faciliter les transitions d'un statut à l'autre. Ces droits nouveaux viennent réarmer les salariés et les indépendants face à des métiers qui se transforment. Ils vont redonner aux salariés du pouvoir de négociation, sécuriser les parcours et faciliter les transitions professionnelles. À travers cet article, nous nous apprêtons à voter non simplement des droits nouveaux, mais de véritables vecteurs d'émancipation sociale.
Certains, à gauche, fustigent les limites réelles de cette mesure ; d'autres, à droite, crient au scandale de l'assistanat vu à travers le prisme d'un chômage qui serait choisi. Mais ce que je vois, c'est une porte ouverte pour des dizaines de milliers de salariés, une porte qui leur permettra d'accéder à l'entreprenariat ou de se reconvertir, et ainsi de renouer avec un travail enrichissant et épanouissant. Ce que je vois, c'est un filet de sécurité pour des dizaines de milliers d'entrepreneurs, pour tous ceux qui ont le courage et l'audace de se lancer sans savoir si leur activité sera pérenne dans un, deux ou trois ans – ou pas du tout. Ceux qui osent, qui prennent le risque de l'échec et qui font ainsi la richesse de notre économie et de notre pays.
En sécurisant les transitions professionnelles pour toutes et tous, nous assumons donc pleinement notre volonté de faire advenir une société de l'émancipation, car il s'agit là du fondement même, de l'âme de notre politique et du coeur de nos réformes !