Il vise à prendre en compte le facteur de l'inaptitude, comme vient de l'expliquer notre collègue du groupe GDR.
Je profite de l'examen de cet amendement pour saluer une nouvelle fois le travail d'Élise Lucet et des journalistes qui travaillent avec elle. Ils mènent des investigations de qualité, mais vont malheureusement souffrir à cause de la loi relative à la protection du secret des affaires. À l'automne dernier – vous vous en souvenez sûrement, madame la ministre – , une enquête de Cash Investigation sur les pratiques managériales en vigueur chez Lidl révélait la façon dont l'inaptitude était utilisée pour réduire le coût des licenciements. On y apprenait que Lidl avait licencié en cinq ans plus de 2 200 salariés pour inaptitude au travail, en procédant à vingt-deux reclassements seulement.
Au-delà de ce cas emblématique, l'inaptitude est souvent engendrée par un travail usant pour le corps et l'esprit. On peut penser notamment aux personnes qui développent des pathologies physiques liées aux mouvements répétitifs. Celles-ci apparaissent d'autant plus facilement que l'on augmente les rythmes de travail. Il nous semble donc à nous aussi essentiel de prendre en compte le nombre de licenciements pour inaptitude dans le système de pénalisation par bonus-malus instauré par l'article 29.